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par Pauline Anoupe

Bon de visite immobilier : tout ce que les conseillers doivent savoir

Le bon de visite est un document clé dans le processus de vente immobilière, souvent utilisé par les agents et chasseurs immobiliers pour formaliser la présentation d’un bien aux clients potentiels. Comprendre son utilité, son contenu, et les droits qu’il implique est essentiel pour les conseillers immobiliers, mais aussi pour les acheteurs et vendeurs.

Le bon de visite est un document clé dans le processus de vente immobilière, souvent utilisé par les agents et chasseurs immobiliers pour formaliser la présentation d’un bien aux clients potentiels. Comprendre son utilité, son contenu, et les droits qu’il implique est essentiel pour les conseillers immobiliers, mais aussi pour les acheteurs et vendeurs.

Le bon de visite est un document essentiel pour les conseillers immobiliers, leur permettant de garantir la reconnaissance de leur travail lors de la présentation d’un bien. Ce guide propose un éclairage juridique détaillé pour mieux comprendre l’utilité du bon de visite et son cadre légal.

Qu’est-ce qu’un bon de visite ?

Le bon de visite est un document officiel signé par un acheteur potentiel avant ou après la visite d’un bien immobilier. Il sert de preuve écrite que l’acheteur a découvert le bien par l’intermédiaire du conseiller immobilier qui organise la visite. Ce document est crucial pour sécuriser la commission de l’agent en cas de vente, car il atteste de son rôle dans la mise en relation de l’acheteur et du vendeur.

Pourquoi le bon de visite est-il important sur le plan juridique ?

D’un point de vue juridique, le bon de visite protège les intérêts financiers du conseiller immobilier. En l’absence de ce document, un acheteur pourrait contourner l’agent pour traiter directement avec le propriétaire, privant ainsi l’agent de sa commission. Le bon de visite permet donc de prouver que le bien a été présenté par l’agent immobilier, lui garantissant ainsi un droit à rémunération en cas de transaction.

Dans certaines situations, le bon de visite est également utilisé pour établir des droits exclusifs sur la présentation d’un bien, évitant ainsi les conflits entre agences concurrentes ou entre plusieurs agents au sein d’une même structure.

Que doit contenir un bon de visite pour être valide ?

Pour être juridiquement valide et efficace, un bon de visite doit inclure certaines informations essentielles :

  • Informations sur le bien immobilier : adresse complète, caractéristiques principales et référence cadastrale si possible.
  • Coordonnées du conseiller immobilier : nom, adresse de l’agence, numéro de téléphone, et numéro d’immatriculation si applicable.
  • Coordonnées de l’acheteur potentiel : nom, adresse, numéro de téléphone, ou autres informations permettant de l’identifier.
  • Date de la visite : cela constitue une preuve de la première rencontre avec le bien grâce à l’intermédiaire de l’agent.
  • Signature des deux parties : tant l’acheteur que le conseiller immobilier doivent signer pour attester de la visite.

La validité du bon de visite dépend de la clarté des informations inscrites et de la capacité de l’acheteur à comprendre ses implications. Une bonne communication sur le sujet est donc cruciale pour éviter toute contestation.

Le bon de visite engage-t-il l’acheteur à acheter le bien ?

Sur le plan juridique, le bon de visite n’est pas un document de vente et n’engage pas l’acheteur à acheter le bien. Il s’agit uniquement d’un document attestant de la découverte du bien par l’intermédiaire d’un agent. L’acheteur est donc libre de poursuivre ou non la transaction. Cependant, le bon de visite empêche juridiquement l’acheteur de contourner le conseiller immobilier pour acheter directement auprès du propriétaire.

Cadre légal et références légales

Le bon de visite trouve son fondement dans les obligations contractuelles définies par le Code civil, en particulier :

  • Article 1134 du Code civil : Il rappelle que les contrats légalement formés tiennent lieu de loi entre les parties et doivent être exécutés de bonne foi. Le bon de visite constitue une preuve de la présentation du bien, obligeant les parties à respecter leurs engagements de bonne foi.
  • Article 1993 du Code civil : Cet article sur le mandat précise que le mandataire (agent immobilier) doit rendre compte de sa mission. Le bon de visite fait partie des documents permettant à l'agent de prouver qu'il a rempli son mandat en présentant le bien à l'acheteur potentiel.
  • Article L. 134-12 du Code de commerce : Il permet à un agent commercial d’obtenir sa commission dès qu’il a mis en relation un acheteur et un vendeur. Le bon de visite en est la preuve écrite et permet de revendiquer le paiement de cette commission en cas de vente.
  • Article 6 de la loi Hoguet (loi n°70-9 du 2 janvier 1970) : Régit les pratiques des agents immobiliers et leur droit à la commission en cas de conclusion de vente grâce à leur intervention.

Ces références légales garantissent aux conseillers immobiliers le droit de réclamer une commission lorsque la vente est réalisée grâce à leur intervention, et permettent d’éviter tout contournement en cas de transaction directe entre l’acheteur et le vendeur.

Comment présenter le bon de visite à l’acheteur en toute transparence ?

Il est recommandé d’adopter une approche claire et transparente lors de la présentation du bon de visite pour garantir une relation de confiance avec l’acheteur. Voici quelques conseils :

  • Expliquez sa fonction : Dites que le bon de visite sert à formaliser la présentation du bien et protège les droits de l’agent immobilier.
  • Rassurez l’acheteur : Précisez qu’il ne s’agit pas d’un engagement d’achat, mais simplement d’une reconnaissance de la découverte du bien.
  • Transparence sur la commission : Informez l’acheteur sur les conditions de votre rémunération si la vente est conclue, de manière à instaurer la confiance.
  • Évitez la pression : La signature du bon de visite doit être un acte volontaire ; ne forcez jamais un client à signer.

Que faire en cas de refus de signer le bon de visite ?

Si l’acheteur refuse de signer le bon de visite, il est recommandé de comprendre les raisons de son refus et d’éclaircir tout malentendu. Expliquez que ce document est une simple formalité de transparence visant à garantir les droits des deux parties. Si le refus persiste, gardez des preuves alternatives de votre implication dans la présentation du bien (emails, échanges téléphoniques) pour protéger vos droits.

Contournement du bon de visite : quels sont les recours juridiques ?

Il arrive parfois qu’un acheteur tente de contourner le bon de visite en traitant directement avec le propriétaire pour éviter la commission de l’agent. En cas de contournement avéré, le conseiller immobilier peut recourir aux actions suivantes :

  • Collecter des preuves : Gardez des copies de tous les échanges prouvant que vous avez présenté le bien (emails, SMS, documents partagés).
  • Rappeler le propriétaire à ses engagements : Si un mandat de vente exclusif est en place, le propriétaire est généralement tenu de respecter la relation avec l’agent immobilier.
  • Faire appel à un avocat : Un avocat spécialisé peut vous conseiller sur les actions légales possibles pour obtenir votre commission en cas de contournement.

Conclusion : le bon de visite, une sécurité juridique pour le conseiller immobilier

Le bon de visite est bien plus qu’une simple formalité administrative. C’est un document juridique clé qui protège les conseillers immobiliers en leur assurant une reconnaissance de leur travail. Bien préparé et expliqué de manière transparente, le bon de visite permet aux agents immobiliers de travailler en toute sérénité, garantissant leur droit à rémunération. Pour maximiser la sécurité juridique, il est essentiel de suivre les bonnes pratiques de présentation et de conservation des documents.